La voiture du futur : durable et accessible à tous ?

La voiture du futur : durable et accessible à tous ?

La prise en  compte du potentiel de durabilité des véhicules électriques et l’économie circulaire modifient les stratégies de développement des constructeurs automobiles. Face à cette profonde mutation de leur modèle économique, la seconde main, écologique et économique, s’inscrit dans les nouvelles habitudes des Français. La transformation de nos modes de consommation fait émerger des acteurs de l’occasion, tel Spoticar, le label VO multimarque de Stellantis. Le choix de la raison ?

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Le développement durable est devenu une priorité stratégique pour les constructeurs automobiles Crédit photo : Didier Rougeyron

Une étude de l’Université Paris Dauphine – PSL et du CRÉDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), réalisée en novembre 2022 pour le compte de l’ADEME (Agence de la transition écologique) confirme l’engouement des Français pour les objets de seconde main en forte expansion depuis quelques années. La proportion de Français qui achètent d’occasion aurait doublé dans la dernière décennie, selon un rapport de l’Agence de la transition écologique paru à l’automne 2022, «  Objets d’occasion : surconsommation ou sobriété ? ». Les mentalités autour des achats de seconde main ont donc beaucoup évolué récemment parce que ces produits coûtent moins cher et sont aussi plus respectueux de l’environnement: plus de 80% des Français·es considèrent qu’on peut désormais « être fier d’acheter d’occasion », et 9 sur 10 estiment que c’est un acte positif pour la planète. Un plébiscite.

« LA VOITURE DU FUTUR EST UNE OCCASION, ÉLECTRIQUE POUR ÊTRE PLUS RESPONSABLE, RECONDITIONNÉE POUR ÊTRE PLUS DURABLE »

Mieux consommer, acheter moins et mieux, sont quelques-unes des motivations qui expliquent l’essor du marché de la seconde main qui était estimé en France à 7 milliards d’euros en 2021. 

Le secteur automobile n’échappe pas à cette tendance avec 5,26 millions de véhicules d’occasion vendus en 2022, selon NGC-Data, même si ce chiffre accuse une légère baisse par rapport à l’année précédente à cause de l’inflation. « L’impact positif se situe dans la prolongation de la vie d’un objet. On ne s’en souciait pas beaucoup jusque-là, mais les nouvelles générations n’ont pas la même approche et veulent préserver l’avenir », observe Serge Habrant, vice-président Véhicules d’Occasion de Stellantis France.

Et finalement, si la voiture du futur était déjà là, accessible à tous ? C’est ce que suggère Spoticar, le label VO multimarque de Stellantis et leader européen du véhicule d’occasion, dans une série de publications en partenariat avec lemonde.fr : « La voiture du futur est en fait une occasion, électrique pour être plus responsable, mais surtout reconditionnée pour être plus durable ». Avec un discours nouveau, Spoticar se donne pour objectif de faire évoluer la vision des clients et de l’opinion sur le véhicule d’occasion : il ne s’agit plus d’un choix par défaut mais de « celui qui s’impose à la raison, permettant à la fois de maîtriser ses dépenses et de contenir son impact sur notre environnement, tout en bénéficiant des garanties d’un label de référence sur le marché. C’est faire un choix durable, tout en pensant à la planète : celui d’un véhicule fiable, révisé et reconditionné pour durer. »

"Des occasions pleines d’avenir"

Selon une étude Harris Interactive réalisée pour Spoticar, du 8 au 10 mars 2022, pour plus de 7 français sur 10, le secteur de l’occasion propose une offre équivalente à celle du neuf que ce soit en matière de gamme de services qu’en termes de qualité de véhicules. 

 

« L’occasion sort de la stigmatisation, elle devient une manière astucieuse de consommer », observe Marianne Bloquel, ingénieure sobriété à l’Ademe, qui a coordonné le rapport sur les objets d’occasion. 81 % des consommateurs verraient même dans la seconde main une source de fierté. La tendance s’inscrit ainsi dans une ère nouvelle de la consommation qui se caractérise notamment par un détachement progressif vis-à-vis de la propriété. Le succès de la seconde main est l’indicateur d’un double phénomène, selon l’anthropologue Dominique Desjeux, co-auteur avec Philippe Moati du livre La Consommation sous contrainte : les leçons de la crise Covid-19 (2022). Il invoque « les contraintes de pouvoir d’achat qui pèsent depuis les années 2000-2008 sur la partie de la classe moyenne la plus pauvre, et la montée d’une prise de conscience de l’importance d’avoir une consommation plus frugale par la partie plus aisée de la classe moyenne ; celle dont les revenus sont suffisants pour moduler leur consommation en fonction de leur valeur de sobriété écologique. »

« SI ELLES VEULENT ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE 2050 FIXÉS PAR L’ACCORD DE PARIS, LES ENTREPRISES AUTOMOBILES DOIVENT RÉFLÉCHIR DE MANIÈRE PRATIQUE À LEUR APPROCHE DE LA DURABILITÉ »

L’ADEME confirme cette idée en expliquant que la seconde main porte les germes d’une démarche individuelle de consommation plus sobre. Acheter d’occasion exige davantage d’anticipation, de réflexion et de temps, une opportunité pour les consommateurs de s’interroger sur leurs besoins réels. 

Aujourd’hui, 8 Français sur 10 désirent un changement par rapport au modèle de croissance actuelle, et plus de la moitié souhaitent qu’il soit basé sur le réemploi, la réparation et le recyclage.

 « La multiplication des services, abonnements, ou leasing pour les voitures, contribue à la transformation du rapport à la propriété, poursuit Dominique Desjeux. C’est plus la possibilité d’avoir des formes contractuelles de location que la nature d’occasion des objets qui change le rapport à la propriété. »

Le reconditionnement, une approche durable

Dans l’acte d’achat d’une automobile, le reconditionnement apporte une réponse aux préoccupations environnementales croissantes des consommateurs. Il va dans le sens de la conclusion du rapport du Capgemini Research Institute, « Le développement durable dans l’industrie automobile : de l’ambition à l’action  », paru à l’automne 2022 : « Si elles veulent atteindre les objectifs de 2050 fixés par l’Accord de Paris, les entreprises automobiles doivent réfléchir de manière pratique à leur approche de la durabilité. Cela passe par un engagement significatif et renouvelé envers l’économie circulaire qui soit centré sur le cycle de vie complet du véhicule. » L’économie circulaire est l’initiative la plus supportée et promue par les entreprises puisqu’elle est déployée à 52%. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire pour en exploiter tout le potentiel.

Moins de matières premières, moins d’émissions de CO2, des moteurs mieux réglés : le reconditionnement, c’est l’économie circulaire appliquée à l’automobile. Sans lésiner sur la sécurité. Une voiture reconditionnée, c’est une voiture d’occasion « sans les soucis de l’occasion », clame Spoticar. Pour garantir la tranquillité de ses futurs clients, le label a mis en place des standards de contrôles exigeants que ce soit dans son usine française de reconditionnement ou dans l’un de ses 1 200 points de vente. Une démarche d’économie circulaire est mise en œuvre dans l’usine d’Hordain (Nord). Les véhicules qui ont franchi ces étapes sont prêts à être mis en vente, dotés d’une garantie pouvant aller jusqu’à deux ans. 

Inciter les fabricants à concevoir des produits prêts à être reconditionnés

Contrairement à la production d’un véhicule neuf, le reconditionnement d’un véhicule qui ne sert plus consomme peu de matières premières nouvelles et émet peu de CO2. Par ailleurs, le process de contrôles comprend aussi des réglages moteur : « Nos véhicules sont moins polluants que des véhicules plus anciens non reconditionnés, ce qui permet à Spoticar de proposer une offre large de véhicules à faibles émissions », précise Serge Habrant.

« La démarche de reconditionnement va inciter les fabricants à concevoir des produits qui seront prévus pour être reconditionnés. Le marché de l’occasion peut donc être un facteur d’amélioration de la durabilité des produits neufs », observe Philippe Moati, professeur d’économie à l’université Paris-Diderot et cofondateur de l’Observatoire société et consommation (ObSoCo).

Il est clair que le développement durable est devenu une priorité pour la majorité des constructeurs automobiles : 62% des entreprises automobiles interrogées par Capgemini affirment disposer d’une stratégie de développement durable structurée, avec des objectifs et des échéances bien définies. Mais la mise en place de ces stratégies est lente et les entreprises devraient investir 50 milliards de dollars supplémentaires pour respecter les engagements en matière de durabilité.

Le cabinet conseil suggère qu’il faudrait placer cette exigence au cœur de la stratégie de l’entreprise, diffuser des initiatives de développement durable sur toute la chaîne de valeur automobile, utiliser davantage les nouvelles technologies et renforcer les partenariats et alliances pour un impact plus fort. Seulement 9% des constructeurs automobiles sondés ont un programme de développement durable mature tandis que 26% des interrogés ont pris un retard considérable sur le sujet.

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Auteur

didier rougeyron journaliste movin'on

Didier ROUGEYRON

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