Construire l’« industrie de la mobilité » de l’Europe de demain et garantir sa souveraineté est indispensable pour gagner la course aux compétences essentielles et réussir la transition énergétique.

En raison de la superposition de défis structurels, dus à la transition technologique rapide exigée par les normes et réglementations européennes récentes, et de la succession de crises mondiales, le marché du travail européen est sous pression : licenciements dans certaines industries (par exemple dans l’automobile), manque d’employés qualifiés dans d’autres (par exemple dans la maintenance, le ferroviaire et la production, mais aussi pénurie d’experts en batteries, piles à combustible, électronique, données, logiciels et IA).

La réussite de ce changement dépendra fortement de la capacité de l’Europe à construire une vision commune des défis à venir en matière de qualifications : disponibilité des « bonnes » qualifications au « bon » moment, au « bon » endroit et en nombre suffisant. Mobiliser les employés en transformant ces défis en opportunités de création de nouveaux emplois, grâce aux nouvelles technologies ou aux nouveaux business models (par exemple la circularité) devrait aider à accélérer le changement. De même, aider les entreprises à former en interne leurs salariés aux métiers du futur tout en leur permettant de continuer à produire au quotidien et à créer des passerelles de qualification entre les secteurs permettra d’améliorer les compétences de la main-d’œuvre européenne.