Acteur global de la mobilité et premier assureur auto en France (en 2021, en nombre de contrats), la Macif porte une attention constante aux évolutions des usages et des nouveaux besoins. C’est donc naturellement qu’elle vient s’associer à ce projet aux côtés d’un opérateur partenaire au sein de la Communauté d’Intérêts dédiée au véhicule autonome hébergée par le Movin’On LAB. 

« Les grandes agglomérations sont déjà bien pourvues en transports en commun mais les territoires ruraux sont souvent sans alternative à la voiture personnelle. Ces zones sont preneuses de nouvelles solutions de mobilité, ainsi, en investissant dans le développement de beti, nous nous engageons à promouvoir un modèle de navette autonome partagée destinée aux zones péri-urbaines et rurales qui viendront apporter une solution plus respectueuse de l’environnement et adaptée aux besoins des habitants », précise Yann Arnaud, Directeur Réponses Besoins Sociétaires et Innovation Macif.

Benjamin Beaudet, Directeur Général de beti, ajoute : « L’entrée de la Macif au capital de beti concrétise la convergence de nos visions sur la mobilité automatisée. Cette augmentation de nos moyens est une opportunité unique d’accompagner l’accélération de la filière d’excellence nationale du véhicule autonome et d’assurer une place aux territoires ruraux dans ce futur des mobilités». Entre recrutements et acquisition de nouveaux matériels, beti ambitionne une capacité de management d’au moins 3 réseaux de mobilité automatisée en 2023.

Une expérience et des services

Convaincue que le véhicule autonome « partagé » pourrait être une solution pour favoriser une mobilité inclusive, notamment dans les territoires ruraux et périurbains, la Macif a lancé en 2019, au sein de Movin’On Lab, le premier éco-système de co-innovation, une communauté d’intérêt dédiée au véhicule autonome.

L’objectif de ce groupe de travail (Macif, beti, BNP Paribas Cardif, Forvia, Kantar, Maif, Michelin, Microsoft, Navya, Orange, SNCF et Vinci), en innovation ouverte, est de déployer des solutions pour le véhicule autonome (par la navette autonome partagée) afin de désenclaver les territoires ruraux et péri-urbains, donc favoriser l’émergence d’une mobilité inclusive et durable. La communauté s’engage à apporter une contribution différente et novatrice en se mobilisant autour d’un axe fort traduit par cette formule très limpide : “Mobilité pour tous, autonomie pour tous, via le véhicule autonome partagé”.

Le projet RIMA (Réseau inclusif de mobilité automatisée), porté par beti avec le soutien de MACIF, NAVYA Group et VINCI Construction, vient par ailleurs de bénéficier d’un nouveau financement par France 2030 afin d’accomplir la deuxième étape de son programme. Celui-ci «vise à accélérer l’émergence d’une offre souveraine de mobilité autonome, l’intégration de  l’automatisation dans l’offre de mobilité et le soutien à l’étape du passage de la démonstration vers l’usage», tient à préciser Benjamin Beaudet.

En clair, le pilote de services RIMA est destiné à déployer un réseau inclusif de mobilité automatisée de personnes et de marchandises sur le territoire rural Crest & Val de Drôme.

L’investissement représente plus de 9 millions d’euros pour le consortium financé à hauteur de 40% par l’Etat.

La Communauté d’Intérêt de Movin’On Lab s’associe à l’expérimentation conduite dans le Val de Drôme. Elle contribuera au développement d’un volet serviciel plus marqué et analysera son apport sur le territoire. Elle cherchera en outre à bâtir un modèle économique rentable et à identifier les conditions de réplicabilité d’un tel pilote de service à d’autres périmètres ruraux ou périurbains.

Il est plus que probable que demain, dans ces territoires mais également sur des sites privés, les solutions de mobilité s’articuleront autour de « réseaux » pré-définis. Il ne s’agira plus de proposer uniquement du transport et des véhicules, mais de gérer et monétiser des « services » assurés par des réseaux de véhicules autonomes transportant des marchandises ou des passagers connectés entre eux, interagissant et partageant des informations en temps réel. «Nous basculerons d’ici quelques années dans l’ère des réseaux de mobilité automatisée qui seront sûrs et efficaces», complète Benjamin Beaudet.

Dès lors pour ses utilisateurs, la mobilité à bord de ces véhicules ne sera plus seulement un trajet à bord d’un moyen de transport mais une « expérience » adossée à une panoplie de services.